L'évaluation des risques
Voici une liste d'indicateurs qui permettent d'évaluer les risques professionnels dans son entreprise.
Les indicateurs simples combinent la fréquence, l'exposition et un coefficient de maîtrise pour évaluer les risques professionnels.
Fréquence : La fréquence mesure le nombre d'occurrences d'un événement indésirable, tel qu'un accident ou une exposition à un danger, sur une période donnée. Par exemple, vous pouvez calculer la fréquence des accidents en divisant le nombre total d'accidents par le nombre d'heures travaillées ou le nombre de travailleurs. Plus la fréquence est élevée, plus le risque est présent.
Exposition : L'exposition mesure le degré d'interaction ou de contact des salariés avec un danger spécifique. Il peut s'agir de substances chimiques, de bruit, de vibrations, de températures extrêmes, etc. L'exposition peut être évaluée en mesurant la durée et l'intensité de l'exposition, ainsi que le nombre de travailleurs concernés. Par exemple, vous pouvez estimer l'exposition à une substance chimique en mesurant la concentration de la substance dans l'air et la durée d'exposition des travailleurs.
Coefficient de maîtrise : Le coefficient de maîtrise est utilisé pour évaluer l'efficacité des mesures de prévention mises en place pour réduire les risques. Il représente le pourcentage de maîtrise du risque ou des mesures préventives appliquées. Par exemple, si vous avez identifié un risque lié à une machine et que vous avez mis en place des protections de sécurité, vous pouvez évaluer le coefficient de maîtrise en calculant la proportion du risque qui a été éliminée ou réduite grâce à ces mesures.
Ces indicateurs simples peuvent vous aider à avoir une vision quantitative des risques professionnels dans l’entreprise. Cependant, il est important de noter qu'ils ne représentent qu'une partie de l'évaluation globale des risques. Il est recommandé d'utiliser ces indicateurs en combinaison avec d'autres méthodes d'évaluation des risques pour obtenir une image complète et précise des dangers auxquels sont exposés les travailleurs.
D’autres indicateurs quantitatifs peuvent être interrogés, quelques exemples d'indicateurs chiffrés :
Taux d'accidents du travail : Cet indicateur mesure le nombre d'accidents du travail pour une période donnée, généralement exprimé en pourcentage du nombre total de salariés ou du nombre d'heures travaillées. Il peut être utilisé pour évaluer l'efficacité des mesures de prévention mises en place.
Fréquence des accidents : Cet indicateur mesure le nombre d'accidents du travail pour une période donnée, généralement par tranche de 1 000 salariés ou par million d'heures travaillées. Il permet de comparer le niveau de sécurité entre différentes entreprises ou secteurs.
Taux d'absentéisme pour raisons de santé : Cet indicateur mesure le pourcentage de travailleurs absents en raison de problèmes de santé par rapport au nombre total de salariés. Il peut être utilisé comme un indicateur indirect des risques liés à la santé et au bien-être au travail.
Taux d'exposition aux substances dangereuses : Cet indicateur mesure la proportion de salariés exposés à des substances chimiques dangereuses ou à d'autres agents nocifs. Il peut aider à identifier les zones à risque élevé et à évaluer l'efficacité des mesures de contrôle.
Taux de satisfaction au travail : Cet indicateur mesure le niveau de satisfaction des équipes par le biais d'enquêtes ou de questionnaires. Il peut donner des indications sur les aspects psychosociaux du travail et aider à identifier les facteurs de risques liés au bien-être des salariés.
Taux de respect des procédures de sécurité : Cet indicateur mesure le niveau de conformité des salariés aux procédures de sécurité établies. Il peut être mesuré par des inspections, des audits ou des observations sur le terrain.
Ces indicateurs chiffrés peuvent contribuer à une meilleure compréhension des risques professionnels et à la prise de décisions en matière de prévention. Il est important de définir ces indicateurs en fonction des objectifs spécifiques de l’entreprise et de les mettre à jour régulièrement pour assurer un suivi approprié des risques.
D’autres éléments peuvent être interrogés mais nous en parlerons lors du prochain groupe de travail.
